Nos conférences en 2019
Le Mardi 10 Décembre :
Un nouveau modèle économique
avec une
technique millénaire
Par le Commandant Michel PERY
Le transport maritime est bien le mode de transport le moins émissif en GES, il est toutefois moins vertueux en émissions de polluants.
Le développement de cette industrie, plus de 11 milliards de tonnes transportées annuellement, le rend toutefois en partie responsable des bouleversements d’origine anthropique.
La nécessaire évolution est maintenant réglementée par l'OMI.
La consommation d’énergie fossile doit diminuer, pour cela Il y a plusieurs solutions techniques. Certaines matures et éprouvées d’autres en développement.
La voile, qui a assuré le service pendant des millénaires, est une des technologies, simple, mature et immédiatement disponible. Elle sera d’autant plus efficace qu’elle adoptera les progrès et connaissances aujourd’hui disponibles.
Sur ce constat logique les fondateurs de NEOLINE on construit un nouveau modèle économique, applicable à une large part de l’industrie maritime.
Cdt. Michel PERY
Président NEOLINE SAS
Le NEO LINER
Le Mardi 12 Novembre :
Le naufrage du Saint-Geran
Par Jean-Yves LE LAN
L’histoire du Saint-Geran est associée dans les esprits à l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre, le roman Paul et Virginie. Dans cet ouvrage, l'Île de France (île Maurice) sert de cadre à la passion innocente de deux jeunes gens. Virginie part en France pour parfaire son éducation et quitte Paul qui reste sur l’île. À son retour, elle est embarquée sur le Saint-Geran. Le navire coule dans un ouragan et Virginie décède dans la catastrophe devant le regard de Paul.
L’exposé aura pour but de retracer la véritable histoire du naufrage du Saint-Geran où de nombreux jeunes marins de la région lorientaise ont péri. Il fera un parallèle avec l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre et montrera comment son roman a influencé l’histoire. Il présentera ensuite les fouilles réalisées en 1979 par Jean-Yves Blot avec des photographies mises à disposition par Yann Von Arnim, le président de la Société de l’histoire de l’île Maurice.
Jean-Yves LE LAN
Président du Comité d'histoire du pays de Ploemeur et historien du pays de Lorient
Maquette du Saint-Géran Photo Jean-Yves Le Lan
Canons du Saint-Géran en 2018
Photo Yann Von Arnim-Mauritius Museums Council.
Le Mardi 08 Octobre :
Activités maritimes & équipements portuaires : retour sur 350 ans
de développement économique à Lorient
par Christophe CERINO
Christophe CERINO,
Docteur & Ingénieur de recherche en Histoire maritime,
Secrétaire général du GIS-CNRS d’Histoire & Sciences de la mer,
Université de Bretagne-sud - FRE CNRS 2015 TEMOS
Depuis la fondation du chantier de la Compagnie des Indes jusqu’à la reconversion de l’ancienne base de sous-marins de Keroman en pôle européen de course au large, Lorient n’a jamais cessé de tirer de la mer les ressources de son développement. Cette ville deux fois nouvelle à trois siècles d’intervalle a été portée par la diversification de ses activités maritimes entre construction et réparation navale, commerce au lointain, pêche industrielle et nautisme.
Quels rôles structurants ont joué les équipements et les logiques d’aménagement dans ce processus ? Quelles en ont été les modalités politiques, techniques et financières ? C’est par ce prisme que la conférence entrainera les auditeurs dans une autre lecture de la rade et de ses activités
Fonds D C N S Vue aérienne de la rive gauche 1970
Photo Lorient agglomération Serv : com
Le Mardi 10 Septembre :
Art et sardine bretonne de la Préhistoire à nos jours
par Yves BERTHELOT
Yves BERTHELOT
Agrégé d'histoire, Docteur en histoire,
Créateur du site internet : « Un historien à Lorient »
Par art, nous n'entendrons pas seulement « des couleurs en un certain ordre assemblées » comme les œuvres d’Émile Jourdan, Henry Moret ou Mathurin Méheut, mais toutes les formes d'art, au sens de la maîtrise pleine et entière de techniques en relation avec la sardine, l'art de vendre par exemple, ou l'art de conjurer le sort, ceci dans le cadre d'une évolution historiographique de la préhistoire au XXIe siècle, centrée sur la Bretagne, et plus particulièrement sur Port-Louis, Lorient et Larmor-Plage, avec en toile de fond une interrogation sur le concept de sardine bretonne.
Ce panorama s'appuiera sur des techniques artistiques aussi différentes que la sculpture, l'architecture des pièges à sardines, la céramique, la numismatique, la fresque, le manuscrit, le vitrail, l'imprimerie sur vélin au XVIe siècle, l'estampe, le lavis, la peinture à l'huile, la gouache, l'aquarelle, le pastel, la gravure sur bois, le travail du métal, l'affiche publicitaire, l'eau-forte, le cristal, le papier peint, le cliché-verre, le cibachrome, la poésie, la musique, l'acrylique, la linogravure, le frottage, les techniques mixtes, le street art.
Henri Barnoin
Sardiniers au mouillage
face au quai des Indes, Lorient, 1936
Le Mardi 11 Juin :
L'Histoire Maritime de l'Ordre de Malte
par Patrice VERMEULEN
Patrice VERMEULEN
Administrateur général des affaires maritimes (2ème section)
Ancien Directeur Interrégional de la Mer Nord Atlantique-Manche Ouest
Membre de l’Ordre souverain de Malte
L'Ordre souverain, militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, dit de Malte, a été créé en Palestine en 1042 à l'initiative du Bienheureux Gérard afin d'y administrer un hôpital destiné à accueillir les pèlerins malades venus en pèlerinage en Terre Sainte. Hospitalier par vocation, l'Ordre, reconnu comme un institut religieux en 1113, est devenu militaire en 1182 par nécessité afin de protéger les pèlerins des attaques des Infidèles.
Après la chute de Saint-Jean d'Acre, l'Ordre se replie successivement sur les îles de Chypre en 1291, de Rhodes en 1310 et de Malte en 1530 où il établit des hôpitaux considérés comme les plus modernes de leur temps.
Afin de défendre et d'affirmer sa souveraineté sur ses territoires insulaires mais aussi assurer leur liaison avec ses commanderies d'Europe, l'Ordre se dote progressivement d'une flotte puissante appelée communément « la Religion » qui prend rapidement l'ascendant en Méditerranée occidentale. Elle permet ainsi à la coalition chrétienne de triompher des Turcs à la bataille de Lépante en 1571, tout en participant à la guerre de course.
Depuis 1532, L'ordre a aussi créé une académie navale où sont formés les officiers de marine des pays européens et singulièrement de la France comme les Comtes de Grasse et de Tourville et le Bailli de Suffren.
Après la perte de Malte en 1798 et son installation à Rome en 1834, l'Ordre de Malte recentré sur sa vocation hospitalière a renoncé à toute ambition maritime mais conserve, en France, des liens forts avec la Marine.
C'est cette histoire maritime de l'Ordre de Malte, souvent méconnue, que se propose d'explorer la présente conférence.
Le Mardi 14 Mai :
L'histoire des Messageries Maritimes
par Marie-Françoise COUVENHES
Marie-Françoise COUVENHES
Professeur en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Dupuy de Lôme Lorient
Agrégée et docteur en histoire.
Les Messageries Maritimes font le tour du monde
(1851-1974
L’attrait des croisières et des paquebots de rêve ou de légende, qui flottent encore dans les imaginaires, ne doit pas occulter l’origine première des grandes compagnies de navigation, telle que la compagnie des Messageries Maritimes, dont la création en 1851 résulta à la fois de la révolution technique de la vapeur, du grand mouvement industriel, bancaire et commercial de la seconde moitié du XIXe siècle et d’une volonté politique de L’État, désireux de doter la France d’une marine marchande moderne à l’égale de la Grande Bretagne.
La compagnie des Messageries Maritimes fut la première compagnie de navigation française, née avant même la « Transat », et l’une des plus importante que la nation ait connue. Les Messageries Maritimes étendirent leur réseau de lignes régulières sur l’ensemble du globe, rayonnant depuis Marseille aux confins de la Méditerranée, de l’océan Indien, du Pacifique, de l’Atlantique, à destination de Madagascar, de l’Indochine, de la Chine, du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle Calédonie et du Rio de la Plata….
Le Mardi 09 Avril :
Le bagne de Lorient
par Joël BRUCHE
Joël BRUCHE
Historien amateur : Travail réalisé sous la direction de Christophe CERINO à l’UBS
Depuis son ouverture en août 1796 jusqu’à sa fermeture en juillet 1830, le bagne de Lorient a incorporé dans l’ancien magasin de la Compagnie des Indes plus de huit mille forçats ; condamnés à la peine des fers par des tribunaux civils et militaires, pour la plupart artisans et paysans coupables de vol, notables de faux en écritures, soldats d’indiscipline et matelots de désertion, ils fourniront durant cette période près de huit millions de journées aux travaux du port, tels que la construction des formes de radoub, le curage des vases et l’ armement des vaisseaux .
Pour l’essentiel consacrée à l’histoire du bagne sous le Premier Empire, qui verra près de trois mille forçats incorporés, cette communication, au delà de l’illustration de leur vie quotidienne, nous éclairera, depuis leur entrée jusqu’à leur sortie, sur leur origine, leurs métiers, leurs crimes et leurs peines.
Le Mardi 12 Mars :
La vie extraordinaire d’Honoré d’Estienne D' Orves
par Joseph COÏC
Joseph COÏC
Ancien Capitaine d'Armement des navires de recherche de l'IFREMER et Chevalier de l'Ordre du Mérite Maritime
La vie extraordinaire d’Honoré d’Estienne D' Orves
Né en 1901 en région parisienne à Verrières-le Buisson, il est issu d'une vieille et noble famille très pratiquante, de souche provençale. En 1921, il entre à l'école polytechnique et rencontre à Paris son cousin, Antoine de Saint Saint-Exupéry. Dans sa famille, se trouvent d'anciens marins haut gradés dont l'amiral Lacaze. Le 5 novembre 1937, diplômé de l’École de guerre, il embarque sur le contre-torpilleur Bison comme sous-chef d'état-major. Le 7 février 1939, le contre-torpilleur Bison est éperonné. Dix-huit marins seront tués sur le coup. Honoré d'Estienne se distinguera par son courage en portant secours aux blessés.
Dès le 9 juillet 1940, Honoré d'Estienne d'Orves rejoint les Forces Françaises Libres. Le 12 juillet 1940, il est déclaré déserteur du cuirassé Duquesne. Etant entré dans la clandestinité, il change de nom et se fait appeler commandant de Châteauvieux.
Le réseau NEMROD. De nombreux renseignements d'ordre militaire sont transmis à Londres. Il est trahi par son radio Georges Marty à son retour de Paris où il a rencontré Jan Doornik pour créer un second réseau…
Le Mardi 8 Janvier :
Le Fort Bloqué
Par Jean-Yves LE LAN
Après l’attaque de Lorient par les Anglais le 1er octobre 1746, la France décida de renforcer les défenses du port de Lorient afin de protéger les infrastructures de la Compagnie des Indes. Parmi les mesures prises, figurait la construction d’une batterie sur « l’ilette de Keragan » en Plœmeur. La construction d’une batterie « en fer à cheval », ouverte vers le littoral, commença le 1er avril 1748. Armée de quatre canons, servie par quelques canonniers, elle fit l’objet de nombreux aménagements, tant son importance était reconnue pour battre les mouillages de la plage, croisant ses tirs avec ceux de la batterie du Loch en Guidel, construite en 1756.
Équipé d’un réduit type 1846 n° 2 modifié, bâtit en 1848, Keragan figure parmi les quatre batteries les plus importantes du pays de Lorient. Ses murs résistèrent mal à l’épreuve du temps et des tempêtes imposèrent des travaux d’entretien constants. C’est en 1871 que la batterie fut complètement fermée par la construction d’un mur en arc de cercle, formant un fortin. L’usage populaire l’appela alors « Fort Bloqué ». Délaissé pendant la Seconde Guerre mondiale, il devint propriété privée en 1956.
Jean-Yves LE LAN
Président du Comité d'histoire du pays de Ploemeur et historien du pays de Lorient